• Très très régulièrement (souvent en septembre pour fêter la rentrée des classes, mais pas seulement !) les médias ressortent l'inusable "querelle des méthodes de lecture".

    En général, ça donne quelque chose de ce genre :

    Vive la lecture en sons simples !

    Vive la lecture en sons simples !

    Vive la lecture en sons simples !

     

    En fait, les émissions de type "débats de spécialistes" doivent adorer ce sujet. Il permet en effet à peu de frais d'opposer deux positions théoriques contradictoires (syllabistes vs globalistes) qui ne sont en réalité jamais appliquées telles quelles en classe. On fait semblant ensuite de réinventer l'eau tiède en "mélangeant un peu des deux" et en appelant ça "méthode mixte". Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça.

    Si la "méthode mixte" consiste à faire de la syllabique à coup de tableaux d'encodages abstraits à 8h (b et a ça fait ba, b et u ça fait bu,...), puis de la globale sous forme de mots outils à ingurgiter par dizaines à 10h et enfin à 16h de la "compréhension" en étudiant un album jeunesse que les élèves seront incapables de déchiffrer eux-mêmes... alors on a peu de chances d'aboutir à la fin de l'année à une classe entière de lecteurs autonomes.

    Le déchiffrage est en effet indispensable à la lecture, mais pour être utile il faut qu'il soit tout de suite réemployé pour lire de vraies phrases, puis de vrais textes.

    Il faut donc employer une méthode alphabétique , quelle qu'elle soit du moment qu'elle fonctionne... Elle ne contiendra pas nécessairement beaucoup de tableaux de syllabes mais s'appuiera en permanence sur le code alphabétique de la langue pour enseigner les correspondances entre les lettres et les sons de façon systématique.

    Or, le reproche fait le plus souvent à ces méthodes, c'est qu'au moins au début, elles ne permettent pas aux enfants de lire de "vrais textes"."textes riches" qui seraient donc l'apanage des méthodes à fort départ global. En réalité, on obtient alors souvent des élèves brillants qui donnent seulement l'illusion de lire et ont en fait appris par cœur leur page de lecture...

    Vive la lecture en sons simples !

    En effet, si on veut que les CP puissent déchiffrer tout ce qu'ils lisent, il va falloir se contenter de sons simples à décoder. Exit donc au début les "an", les "oi", ou même les suite de consonnes comme "pr, tr, cr,...". On se retrouve alors rapidement avec des pages de syllabes et pseudos mots dans certains ouvrages et dans d'autres avec des "la pipe de papi a fumé" à n'en plus finir. Rien de très stimulant pour les jeunes esprits, donc !

    Il y a donc un moment très frustrant pour l'apprenti lecteur, celui pendant lequel il est en train d'apprendre à lire, mais n'est capable de lire pratiquement rien dans la vie.

    Vive la lecture en sons simples !

     

    C'est pour les apprentis lecteurs qui ont besoin de prendre confiance et envie de lire de vraies histoires que Muriel Guitton avait créé "Poky et Lucas", que j'avais ensuite illustré.

    à l'époque, le petit chien n'ayant pas trouvé d'éditeur, l'auteure l'avait auto-édité. En effet, l'intérêt de Poky était qu'il permettait à l'enfant d'être en présence du véritable "objet livre", qui marquait son statut de lecteur, alors qu'en lisant sur fiche ou sur manuel, il ne prenait pas conscience qu'il commençait à savoir lire "pour de vrai" et pas seulement "pour l'école".

    C'est à destination du même public qu'a été créée la collection "vive", écrite par Laurence Pierson.

    Il s'agit de jolis petits bouquins de poche, avec une couverture souple à rabats qui donne l'occasion aux petits-plus-si-petits de dévorer un vrai roman de la première à la dernière page sans aide de l'adulte.

    Chaque récit met en scène un héros attachant que l'on suit dans des aventures répétitives (pour ne pas décourager le jeune lecteur) mais amusantes (pour ne pas risquer de le lasser)

    Vive la lecture en sons simples !

    Extrait de "Lila la petite fée"

    En ce qui concerne l'illustration, je n'y suis pour rien (d'ailleurs je n'y suis pour rien du tout dans cette collection et je n'ai pas d'action chez Samir éditeur) ! C'est l’œuvre de Jonathan Blezard. Elle convient parfaitement pour des enfants de 5 à 7 ans (globalement de fin de grande section/début de CP  ou de Ce1 quand l'apprentissage de la lecture n'a pas fonctionné l'année du cours préparatoire pour une raison quelconque). Le trait n'est pas du tout bébé mais drôle, vif et immédiatement déchiffrable, comme le texte !

    Vive la lecture en sons simples !

    Alors n'hésitez plus si vous avez dans votre entourage un ou des gamins qui commencent à associer lettres et sons et n'en peuvent plus de devoir demander constamment "et là il y a quoi d'écrit? Et ça fait quoi "o-i-n" comme son? " vous pouvez commander par ici ou aller chez votre libraire préféré !

    (et puis sinon peut-être qu'un jour Poky sera adopté par un pro, ou que Titine disparue (un projet d'album destiné aux plus jeunes) trouvera aussi un gentil éditeur qui voudra d'elle !

    Vive la lecture en sons simples !

    Étude pour "Titine disparue" un projet d'album à chercher entièrement en sons simples.

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    Il y a peu, je postai un article sur le "dessin du bonhomme" à l'école maternelle. A cette occasion, les éditions Ebla m'ont signalé l'existence d'un de leurs ouvrages présentant les différentes étapes du dessin d'un bonhomme. Ils m'ont également envoyé 2 spécimens, ce dont je les remercie chaleureusement, en particulier ce joli livre dont je compte parler plus longuement aujourd'hui :

     

    premier test in vivo

    Il se trouve que j'avais à ma portée un cobaye (qui n'a pas été maltraité pendant l'expérience) de 3 ans exactement, donc dans la tranche d'âge visée par la collection (entre 2 et 7 ans).

    Elle a beaucoup aimé les images, a abondamment parlé, plus qu'avec la plupart des albums jeunesse, en me montrant chaque détail de l'illustration. Il faut dire qu'il y a assez peu d'éléments, l'ensemble étant très épuré, ce que j'apprécie beaucoup personnellement (et la petiote aussi il faut croire). Les images ressemblent vraiment à de la peinture enfantine, sans la singer comme ce peut être le cas dans certains albums jeunesse. Si mon côté maîtresse déteignait sur mon côté maman, je dirais que ce livre a été un excellent support de langage pour ma pitchoune !

     Du reste, je pense que c'est un bon point pour la collection d'être présenté davantage comme occasion "de visualiser l’évolution des dessins de l’enfant et d’aborder le vocabulaire des
    différentes parties d’un bonhomme, d’une maison et d’un arbre (...)"  plutôt que comme un énième bouquin de "dessin par étapes" du type "j'apprends à dessiner les arbres/les bonshommes/les maisons"

    Celui-là est magnifique : Même si on fait abstraction des stéréotypes de genre (une telle accumulation en une seule couverture, c'est très fort) on constate tout de suite qu'il s'agit de reproduire des gestes stéréotypés pour produire des dessins standardisés, et absolument pas de travailler ni l'observation du réelle ni une quelconque technique picturale.

    En effet, comme j'ai déjà essayé de l'expliquer notamment dans mon article sur le dessin du bonhomme, il me semble qu'on confond souvent l'exécution d'un dessin avec la compréhension de ses éléments.

    L'autre jour, ma puce me demandait de dessiner "un monsieur". Après avoir commencé de façon assez classique par la tête, je lui ai posé à chaque étape la question "Et maintenant, qu'est-ce que je rajoute?". Figurez-vous que, comme elle n'a pas encore bénéficié du programme spécial d'entrainement "dessin du bonhomme", elle m'a dit d'abord qu'il manquait les pieds, puis le ventre, puis les cheveux, puis les mains,... le tout dans un ordre assez aléatoire mais plutôt exhaustif.

    C'est qu'à son âge, on a du mal à concevoir le rapport des parties au tout. C'est la période du "dessin énuméré". Les petits font généralement de minuscules grabouillas, traits ou points en commentant "là c'est c'est la tête du dragon, là c'est une patte, là c'est la queue, là le château,...". On ne peut que les croire sur parole !

    Ainsi, lorsqu'il dessine un arbre, l'enfant dessine généralement comme on tracerait un pictogramme, en pensant plus à la signification "arbre" qu'à ce qu'il voit vraiment. Il "sait" qu'un arbre possède un tronc, des branches, des racines,... et va les représenter plus ou moins sommairement. Un ouvrage comme celui que j'ai montré à ma fille permettra alors de préciser cette connaissance des constituants de l'arbre.

    Dans le cas du "dessin du bonhomme", je pense donc que la lecture collective de l'album équivalent sur le bonhomme sera bien plus efficace pour l'enrichissement de "la conscience du schéma corporel" que la répétition ritualisée de la copie du "bonhomme par étapes" éventuellement guidée par la chanson d'Anne Sylvestre (même si j'aime profondément l’œuvre d'Anne Sylvestre)

    Lorsque l'on veut passer du dessin comme alternative à la rédaction du petit enfant au véritable dessin d'observation, le dessin par étapes ne me semble pas non plus pertinent, du moins tant qu'il est utilisé comme application d'une recette dont on suit chaque étape sans comprendre à quoi elle correspond par rapport au résultat final.

    (Traduction à destination des lecteurs dont les compétences en anglais sont en cours d'acquisition -> "Comment dessiner un hibou" 1. Dessine des cercles 2. Dessine le reste du foutu hibou )

     

     Bon, mais c'est bien gentil tout ça, si on ne peut pas se fier aux "j'apprends à dessiner les marsupiaux mignons en 4 étapes", comment on fait ?

    ... On apprend à observer (J'ai écrit il y a quelques années de petites leçons de dessin d'observation pour ceux que ça intéresse) , puis à dessiner vraiment ce qu'on voit en le décomposant en formes simples, chacun à son niveau : on montrera à l'élève de maternelle que le tronc de l'arbre est comme "un gros rectangle marron" dont partent "des branches qui sont comme des traits plus petits de la même couleur".

    L'enfant plus âgé et l'adulte feront des observations plus précises et seront capable d'une plus grande maîtrise d'exécution. L'amateur de dessin qui veut aller plus loin pourra lire le traité de la peinture de Léonard de Vinci et en tirer des conseils précieux pour améliorer son travail. ("Dans un automne vous ferez les choses conformément à la qualité du temps ; c’est-à-dire, qu’au commencement de cette saison les feuilles des arbres qui sont aux plus vieilles branches commencent à devenir pâles, plus ou moins, selon la stérilité ou la fertilité du lieu ; et ne faites pas comme plusieurs Peintres qui donnent toujours une même teinte et la même qualité de verd à toutes sortes d’arbres, lorsqu’ils sont à la même distance..." )

     

     

    (Sinon pour ceux qui veulent un "learning time" sur Dürer garanti sans dessin par étape, il y en a un ici -cliquez- )

    Par conséquent, je pense que les livres du type "j'apprends à dessiner" apprennent en réalité bien moins à dessiner que ce petit "l'arbre, que lui manque-t-il ?", même si ma fille en est encore pour l'heure aux gribouillis (et elle a bien le temps)

    Le dessin par étapes

     

     

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  • Si depuis quelques temps je suis moins disponible, c'est que j'étais très occupée !

     

     

     

     

     

    Bébé loup...

     

    (Les méthodes alphabétiques, c'est important y a pas d'âge pour commencer ! )

     

    J'en profite pour vous faire partager le travail de Cyrille Romulus : si vous avez besoin d'un photographe, de 0 ans (ou moins !) à 99 (et plus), n'hésitez pas !

     

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  • Elève Picasso : schéma corporel : Non acquis En cours d'acquisition (restons dans l'évaluation positive)

     

    Le dessin du bonhomme, il met (quasiment) tout le monde d'accord: Mignon aux yeux des parents , pour les enseignants de maternelle il est facile à relier aux programmes, à évaluer, compiler et faire évoluer à l'aide de toutes sortes de variantes plus ou moins farfelues (On peut faire "le dessin du bonhomme" aux pastels sur carton d'emballage, au coton tige sur papier alu, à l'acrylique sur papier bulles ou à l'aide de collages de publicité "pour varier" intello ). Le dessin du bonhomme et parfois même le "cahier du bonhomme", dans lequel on dessine un bonhomme par mois, est souvent présenté comme obligatoire au cycle 1. Je l'ai encore récemment entendu dans un reportage télévisé (blablabla l'enseignante fait dessiner chaque mois le bonhomme au tableau, conformément aux programmes blablabla cet exercice indispensable blablabla oh comme c'est charmant...)

     

    Comment ça se passe ? Généralement, l'enseignant donne comme consigne à chaque élève, à intervalles réguliers (mettons, une fois par mois) de dessiner "un bonhomme". Oui vous vous en doutiez. Parfois, la chanson d'Anne Sylvestre "pour dessiner un bonhomme" est exploitée.

    La chanson d'Anne Sylvestre

    L'usage de cette jolie chansonnette met bien en évidence ce qui est recherché dans cette exercice. L'enfant doit exécuter une procédure, une "recette" pour réaliser une production standardisée. L'enseignant évaluera ensuite la réussite du résultat en fonction de critères prédéfinis : la tête, les principaux éléments du visage, les membres, ... sont ils présents ? Chaque chose est elle correctement reliée à l'ensemble ?

    Cela permet paraît-il de déterminer si l'enfant a acquis la "conscience du schéma corporel". Donc en gros, si le gamin a oublié les bras de son bonhomme, c'est qu'il n'est pas conscient d'avoir des bras. S'il a relié les bras à la tête, c'est qu'il est persuadé que ses bras lui sortent des oreilles... Moui.

    Alors, le dessin du bonhomme permet-il de se faire une idée du degré de connaissance du schéma corporel du petit gribouilleur ? A mon humble avis, pas vraiment.

    D'abord, concrètement, les adultes présents aux côtés de l'enfant (maître ou ATSEM de la classe) ne peuvent la plupart du temps s'empêcher de "l'aider", plus ou moins consciemment. Cela peut passer seulement par un rappel plus ou moins appuyé de la procédure ("d'abord la tête... attends, là tu as oublié le ventre !" ) mais parfois l'adulte ne laisse presque aucune marge de manœuvre, de peur que le petit "fasse mal". L'élève n'a ainsi plus qu'à repasser le trait exécuté par l'adulte auparavant, ou encore l'adulte repasse par dessus le trait au crayon, en prenant soin de bien gommer les maladresses des petits dessinateurs.

    Nous sommes alors devant la contradiction interne qui veut que l'on doit tout évaluer chez les moins de 7 ans tout en restant constamment "positifs et bienveillants". De rituel aux allures de "scientifiquement prouvé", on se retrouve dans une mascarade assez fréquente en maternelle consistant  à exhiber fièrement des productions réalisées en réalité exclusivement par le personnel de l'école.

    Par ailleurs, la croyance que la correcte exécution de la procédure décrite par Anne Sylvestre (on fait d'abord un rond,...) équivaut strictement à la connaissance de l'anatomie humaine est à mon sens illusoire.

    En effet, on oublie alors comment fonctionne l'enfant qui dessine.

    Le dessin d'enfant, comment ça marche ?

     

    ° Le dessin de l'enfant est essentiellement langage. Il ne fonctionne absolument pas comme un appareil photo, même rudimentaire. Ainsi, s'il veut dessiner un soleil, il "sait" que soleil=forme ronde avec des rayons. S'il veut dessiner une maison, il tracera un carré surmonté d'un toit pointu, même s'il habite dans une barre d'immeuble, parce qu'il sait que carré+triangle au dessus = maison/foyer. Pour le bonhomme, c'est pareil !  Il intègre vite que bonhomme = un rond pour la tête, des points pour les yeux, des traits pour les membres. Nous adultes les y incitons d'ailleurs souvent lorsque nous remarquons des formes circulaires dans ses premiers gribouillis et nous exclamons "oh, le beau bonhomme !". Si le petit veut dessiner une princesse, il va donc tracer ce qui lui semble important : la robe, les cheveux... Il ne pensera pas forcément aux bras parce que les bras n'ont pas de rapport avec la signification "princesse". Ce n'est pas pour autant qu'il ignore que les êtres humains ont tous 4 membres (du moins la plupart du temps)

     

    Alors, est-ce que Maëlle ignore que les bonshommes ont des oreilles? Ou bien on s'en fiche parce qu'elle a seulement voulu représenter une famille et que l'item "oreilles" n'a rien à faire là-dedans ?

     

    Chez les aborigènes d'Australie ainsi, ce n'est pas le "bonhomme fil de fer" ni le "bonhomme têtard" qui signifient "être humain" mais un genre de haricot... Les personnages sont en effet traditionnellement tracés dans le sable, vus du dessus, assis en tailleurs. Les aborigènes d'Australie n'auraient pas acquis le schéma corporel ? Allons bon !

    Rêve du vieil homme sur la mort et le destin, peinture aborigène. / (Christian Markel/musée du Quai-Branly)

     

    ° L'enfant est en pleine expérimentation de procédés techniques... et parfois ça coince encore.

    Quelques considérations sur le dessin du bonhomme en maternelle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En petite section cela fait au mieux un peu plus d'un an qu'il s'essaye à laisser des traces sur le papier, et quelques mois à peine qu'il associe véritablement un tracé à une forme et une forme à la représentation de quelque chose. Alors quand les obstacles techniques s'en mêlent, ça devient compliqué. Ainsi, Gudule commence par le rond de la tête, surtout que la maîtresse l'a dit, et l'ATSEM lui a répété, et même la dame de la chanson le serine sans cesse... Alors Gudule fait un GROS rond. Parce qu'en plus c'est dur de faire un rond fermé. Et puis comme ça elle aura bien la place de faire les yeux, le nez (si elle y pense) et la bouche, et les pleins pleins pleins de cheveux qu'elle a dit, la dame de la chanson. Tant pis si elle n'a pas trop la place de faire le reste du bonhomme.

    Toto lui, il a bien tout fait comme on lui a dit, la tête, le ventre, les bras, la tête... mais la maîtresse n'est pas contente parce que pour que les bras soient bien bien attachés, ben il les a fait dépasser du plus gros rond. Comment ça le plus gros rond c'est la tête. Ben oui puisqu'on vous dit que c'est le premier truc à dessiner et le plus important, on le fait en grand... Et le ventre ben il est trop petit pour qu'on lui rajoute des trucs en plus, d'abord.

    Zébulon, lui il en a marre des bonshommes. Un bonhomme quoi d'abord ? Batman il connaît, papa, maman, à la limite, il connaît. Bulbazaure ou encore le fantôme vampire de la mort qui tue, il saurait... mais "un bonhomme" c'est quoi ça ? D'abord il en a déjà fait le mois dernier. La maîtresse était contente. Alors là il va juste faire un gribouilla dans un coin et comme ça il pourra aller jouer au coin poupée avec Toto. Tant pis si la maîtresse en déduit que la conscience du schéma corporel est encore seulement en début fragile de cours d'acquisition et qu'elle ne colle pas la jolie gommette.

    Alors là Miro t'es mignon mais je ne sais pas ce qu'on va bien pouvoir cocher comme case...

     

    En considérant le dessin du bonhomme, comme recette de cuisine à enseigner aux enfants et permettant d'évaluer la conscience du schéma corporel, on ne permet pas le développement des potentialités des jeunes dessinateurs.

     

    De vrais créneaux réguliers de dessin libre (J'ai expliqué ici ce que j'entendais par là) seraient bien plus à même de faire progresser les élèves de la petite à la grande section, et même d'évaluer leurs progrès si on y tient vraiment !

     

     

     

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    Ce qui est bien avec les feutres à alcool c'est que si on n'est pas sûre de soi, on peut photocopier la "line" avant de passer à la couleur :

     

     

     

     

     

     

    ... Ce qui permet d'en faire plusieurs versions...

     

    Et après on peut les offrir  !

    Comme je me remets à la couture en ce moment, j'ai fabriqué un petit sac pour l'occasion, c'est plus sympa qu'un paquet cadeau, plus utile et surtout, je suis nulle en papiers cadeaux !

    coloriser aux feutres à alcool

     

    coloriser aux feutres à alcool

     

     

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