Ceci est une sorte de brouillon en temps réel d’une « progression de base » en arts visuel au cycle 2 (principalement destinée à être adaptée à des CP et des CE1). N'hésitez pas à commenter et à participer, c'est fait pour...
Je commence par définir une sorte de « cahier des charges », pour savoir où je vais.
Pour le moment, il s’agit des programmes 2008, donc allons-y :
Utiliser des techniques traditionnelles : - la peinture, |
- le dessin. |
Utiliser des techniques contemporaines : - la photographie numérique, |
- le cinéma, |
- la vidéo, |
- l'infographie. |
Utiliser des procédures simples mais combinées : - le recouvrement, |
- les tracés, |
- le collage /montage. |
-Savoir travailler autant en surface qu’en volume. |
-Savoir utiliser des instruments, des gestes techniques, des médiums et des supports variés. |
-Exprimer ce que l’on perçoit. |
-Imaginer et évoquer un projet ou une réalisation en utilisant un vocabulaire approprié. |
Il me semble que la « compétence » que j’ai soulignée résume assez bien toutes celles qui précèdent : Les élèves doivent apprendre des techniques plastiques diverses.
Les deux dernières relèvent peut être davantage de l’histoire des arts, encore que celle-ci n’est pas précisément évoquée au cycle 2. Il s’agit en tous cas d’avantage de prendre conscience de ce qu’on voit (on verra que ce n’est pas si évident) ou de ce qu’on donne à voir et donc d’une certaine éducation du regard.
Elles recoupent assez bien le programme, à mon sens du moins :
Je voudrais que durant une année scolaire mes élèves :
C’est la partie « savoir-faire et techniques » du programme. Il faut qu’ils apprennent à s’exprimer de plus en plus habilement que ce soit par le dessin, la peinture, le modelage ou tous types de travaux à plat ou en volume.
Il faudrait qu’ils puissent réutiliser ces techniques par la suite et non qu’ils se contentent d’appliquer une recette pour un travail ponctuel et ne réinvestissent jamais le savoir faire qu’ils auraient entr’aperçu à cette occasion.
Il faudra donc que je réfléchisse à ce que les techniques abordées soient de plus en plus pointues, à ce qu’on réutilise les procédés déjà utilisés au cours de l’année (éventuellement de façon « combinée » comme on dit dans le BO) et à ce que les élèves comprennent peu à peu pourquoi on leur recommande de faire comme ceci plutôt que comme cela.
2. Se familiarisent avec une première culture artistique
Même si je ne veux pas faire de mes élèves des érudits ou de grands spécialistes de l’histoire de la peinture, je pense qu’il est judicieux de leur présenter des œuvres d’arts que je choisirai en priorité parmi les plus connues et les plus représentatives de notre patrimoine mondial. En effet, je considère que l’accès à une culture commune de qualité se fait d’abord –et souvent uniquement- à l’école. Donc je profite de la moindre occasion pour la leur faire connaître en choisissant dans ce qui est adapté à leur âge et a le plus influencé l’histoire des arts, parce que c’est ce qui pourra leur servir plus tard à comprendre telle ou telle référence (dans la littérature mais aussi dans la publicité, dans je ne sais quelle série télé ou même dans leur vie quotidienne).
Choisir des œuvres adaptées permettra aussi éventuellement de leur faire aimer l’art, c’est un âge auquel ils sont très sensibles aux belles choses et où leurs goûts commencent à s’affirmer.
Plutôt que le dernier artiste contemporain à la mode ou qui fait l’objet d’une exposition à deux pas de l'école, je prendrai donc des œuvres de référence (les listes d’œuvres recommandées pour le cycle 3 me semblent en général très pertinentes) , et j’éviterai ce qui est trop violent ou sombre pour des enfants de moins de 9 ans, sachant que les peintures de Munch, Goya ou les évocations de guerres et de massacres diverses trouveront leur public avec beaucoup plus de bonheur quelques années plus tard.
(Cela n'empêche pas de profiter d'une exposition intéressante à l'occasion, mais ça ne rentrera pas dans la progression globale qui est censée être indépendante de ce genre de contingence)
3. Apprennent à regarder et à décrire ce qu’ils voient
C’est ainsi que j’interprète les deux dernières « compétences » listées précédemment du programme. Les élèves apprendront à repérer certaines caractéristiques des œuvres qui leur sont présentées et des travaux de leurs camarades et à employer un vocabulaire de plus en plus précis pour les décrire. C’est le fait de savoir ce qu’on voit qui leur permettra de comprendre « comment c’est fait » et par conséquent, progressivement et à leur niveau, comment eux-mêmes peuvent faire.
Ces trois points sont donc intrinsèquement liés et devront être travaillés conjointement dans chaque séance.
Il n’y a donc plus qu’à se retrousser les manches pour construire tout ça…