•  Une progression en arts visuels pour le cycle 2 (1) Mon cahier des charges

     

    Ceci est une sorte de brouillon en temps réel d’une « progression de base » en arts visuel au cycle 2 (principalement destinée à être adaptée à des CP et des CE1). N'hésitez pas à commenter et à participer, c'est fait pour...

     

    Je commence par définir une sorte de « cahier des charges », pour savoir où je vais.

     

    Cahier des charges :

     

    Respecter le programme

     

    Pour le moment, il s’agit des programmes 2008, donc allons-y :

     

    Utiliser des techniques traditionnelles :

    - la peinture,

    - le dessin.

    Utiliser des techniques contemporaines :

    - la photographie numérique,

    - le cinéma,

    - la vidéo,

    - l'infographie.

    Utiliser des procédures simples mais combinées :

    - le recouvrement,

    - les tracés,

    - le collage /montage.

    -Savoir travailler autant en surface qu’en volume.

    -Savoir utiliser des instruments, des gestes techniques, des médiums et des supports variés.

    -Exprimer ce que l’on perçoit.

    -Imaginer et évoquer un projet ou une réalisation en utilisant un vocabulaire approprié.

     

    Il me semble que la « compétence » que j’ai soulignée résume assez bien toutes celles qui précèdent : Les élèves doivent apprendre des techniques plastiques diverses.

     

    Les deux dernières relèvent peut être davantage de l’histoire des arts, encore que celle-ci n’est pas précisément évoquée au cycle 2. Il s’agit en tous cas d’avantage de prendre conscience de ce qu’on voit (on verra que ce n’est pas si évident) ou de ce qu’on donne à voir et donc d’une certaine éducation du regard.

     

    Mes ambitions principales

     

    Elles recoupent assez bien le programme, à mon sens du moins :

     

    Je voudrais que durant une année scolaire mes élèves :

     

    1. Apprennent à faire

     

    C’est la partie « savoir-faire et techniques » du programme. Il faut qu’ils apprennent à s’exprimer de plus en plus habilement que ce soit par le dessin, la peinture, le modelage ou tous types de travaux à plat ou en volume.

    Il faudrait qu’ils puissent réutiliser ces techniques par la suite et non qu’ils se contentent d’appliquer une recette pour un travail ponctuel et ne réinvestissent jamais le savoir faire qu’ils auraient entr’aperçu à cette occasion.

    Il faudra donc que je réfléchisse à ce que les techniques abordées soient de plus en plus pointues, à ce qu’on réutilise les procédés déjà utilisés au cours de l’année (éventuellement  de façon « combinée » comme on dit dans le BO) et à ce que les élèves comprennent peu à peu pourquoi on leur recommande de faire comme ceci plutôt que comme cela.

     

     

    2. Se familiarisent avec une première culture artistique

     

    Même si je ne veux pas faire de mes élèves des érudits ou de grands spécialistes de l’histoire de la peinture, je pense qu’il est judicieux de leur présenter des œuvres d’arts que je choisirai en priorité parmi les plus connues et les plus représentatives de notre patrimoine mondial. En effet, je considère que l’accès à une culture commune de qualité se fait d’abord –et souvent uniquement- à l’école. Donc je profite de la moindre occasion pour la leur faire connaître en choisissant dans ce qui est adapté à leur âge et a le plus influencé l’histoire des arts, parce que c’est ce qui pourra leur servir plus tard à comprendre telle ou telle référence (dans la littérature mais aussi dans la publicité, dans je ne sais quelle série télé ou même dans leur vie quotidienne).

    Choisir des œuvres adaptées permettra aussi éventuellement de leur faire aimer l’art, c’est un âge auquel ils sont très sensibles aux belles choses et où leurs goûts commencent à s’affirmer.

    Plutôt que le dernier artiste contemporain à la mode ou qui fait l’objet d’une exposition à deux pas de l'école, je prendrai donc des œuvres de référence (les listes d’œuvres recommandées pour le cycle 3 me semblent en général très pertinentes) , et j’éviterai ce qui est trop violent ou sombre pour des enfants de moins de 9 ans, sachant que les peintures de Munch, Goya ou les évocations de guerres et de massacres diverses trouveront leur public avec beaucoup plus de bonheur quelques années plus tard.

     (Cela n'empêche pas de profiter d'une exposition intéressante à l'occasion, mais ça ne rentrera pas dans la progression globale qui est censée être indépendante de ce genre de contingence)

     

     

    3. Apprennent à regarder et à décrire ce qu’ils voient

    C’est ainsi que j’interprète les deux dernières « compétences » listées précédemment du programme. Les élèves apprendront à repérer certaines caractéristiques des œuvres qui leur sont présentées et des travaux de leurs camarades et à employer un vocabulaire de plus en plus précis pour les décrire. C’est le fait de savoir ce qu’on voit qui leur permettra de comprendre « comment c’est fait » et par conséquent, progressivement et à leur niveau, comment eux-mêmes peuvent faire.

     

    Ces trois points sont donc intrinsèquement liés et devront être travaillés conjointement dans chaque séance.

     

    Il n’y a donc plus qu’à se retrousser les manches pour construire tout ça…

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  • Les horaires

    Cette progression est faite pour une année scolaire, donc 36 semaines.

     

    Je trouve qu’une séance d’arts plastiques hebdomadaire est un bon rythme, je la place le plus possible à la fin de la semaine, quand les enfants sont fatigués et que c’est un peu « la récompense » quand tout ce qui était prévu avant a été fait correctement.

     

    Je leur ai jusqu’ici donné l’habitude du vendredi après-midi, de préférence avant la récréation… cela permet d’avoir le temps de ranger sans risquer de faire sortir toute la classe en retard, car dans le pire des cas je rogne sur le début de la récréation, ce qui est très motivant pour en faire des pros du ménage en 3 minutes chrono…

     

    Évidemment, rien n’est si simple dans la réalité, on ne peut presque jamais faire dans l’année 36 séances tranquillement, à heure fixe et sans jamais en annuler une seule. De plus, l’année prochaine se profilent des après-midi de 13H45 à 16h00 sans récréation, là où auparavant nous avions cours de 13h30 à 16h30 avec une coupure d’un quart d’heure à 15h00… J’envisage donc, si je n’ai pas d’intervention sur cet horaire (EPS, projet théâtre, …) , de conserver mon créneau du vendredi après-midi et d’offrir un temps calme assez libre aux élèves une fois la classe remise en ordre à l’issue de la séance. Il s’agira peut être d’un temps d’ateliers où je donnerai le choix aux élèves entre dessin libre à légender si on veut les afficher dans la classe, coloriages (attention, chez moi pas de Disney princesse ou de Pokemon ! ) et jeux de construction.

     

    Les programmes 2008 prévoient 9 heures par semaine au cycle 2 d’enseignement « hors français et mathématiques », parmi lesquelles 81 heures de « pratiques artistiques et histoire des arts ». Ces heures regroupent les arts visuels et l’éducation musicale.

    Si on compte 45 minutes hebdomadaires de musique, ( 81 – (0,75 X 36) = 54 ) il nous reste 54 heures d’arts visuels sur l’année… On peut donc faire environ une heure et demie par semaine d’arts plastiques en moyenne.

    Je considère qu’il est raisonnable d’envisager « seulement » une trentaine de séances au lieu des 36 théoriques… Comme ces comptes restent approximatifs puisque les horaires imposés ne tiennent pas compte des récréations, je crois qu’on retombe à peu près sur nos pattes. L’important restant toujours de ne pas sacrifier les horaires dévolus strictement au français ou aux mathématiques : même si le but est que ce qu’on apprend dans ces séances viennent renforcer les « fondamentaux », la priorité du cycle 2 reste la lecture et le calcul !

     

    Le déroulement d’une séquence type

    J’ai pris l’habitude, quel que soit le niveau d’ailleurs, de suivre à peu près toujours ce déroulement pour une « séquence » (je mets le mot entre guillemets parce que chez moi, une séquence peut ne faire qu’une ou deux séance, et rarement plus de trois)

     

    1. Présentation d’une œuvre 

     

    Ce peut être aussi plusieurs œuvres (je demande alors aux élèves de deviner pourquoi je les leur montre ensemble, quels sont leurs points communs ou ce qui les oppose) ou parfois un « modèle » que j’ai préparé à l’avance pour eux.

    Dans tous les cas, je prends un petit moment pour les laisser regarder, poser des questions et décrire ce qu’ils voient.

    Après cette découverte, je leur présente succinctement moi-même ce qu’ils viennent de voir. Cela prend la forme d’une affichette comme celle-ci :

     

    Progression cycle 2 en arts visuels (2) Les aspects pratiques

    En fonction de ce qui a le plus intéressé les élèves mais aussi de ce que j’ai prévu pour la suite, j’insiste plutôt sur tel ou tel aspect de ce que je leur montre, et j’en profite souvent pour glisser une anecdote sur l’artiste ou son époque parce que cela leur permettra de s’en souvenir plus facilement.

     

    Je prends aussi quelques secondes pour montrer ou faire désigner par un volontaire l’époque de laquelle date l’œuvre sur la frise chronologique de la classe.

     

    Il n’est pas question de faire apprendre par cœur quoi que ce soit ensuite, mais simplement de poser quelques jalons. Tant pis si l’année suivante, devant un Picasso, les élèves se souviennent vaguement d’avoir vu ce tableau mais ne se rappellent pas le nom du peintre, ils l’auront au moins « oublié une première fois » ce qui ne peut pas leur faire de tort.

    Au fur et à mesure de l’année, les élèves acquièrent quelques habitudes, ils sauront décrire plus précisément ce qu’ils voient.

    Par exemple « y a une dame sur l’image » ou même « c’est un art » (oui oui… ) deviendra progressivement « C’est une peinture/un tableau » « C’est le portrait d’une femme ». Puis les élèves pourront exprimer plus précisément ce qu’ils trouvent remarquable dans l’image (« celle là elle est plusse jolie par rapport à celle là l’autre de l’autre jour, on voit mieux », « même pas vrai, l’autre elle était mieux y avait des couleurs » devrait se transformer en « L’image ressemble plus à une photo que la dernière fois, c’est plus ressemblant » , « Oui, mais moi je préférais les couleurs vives qu’on avait vues chez Picasso » )

    Leur vocabulaire mais aussi leur syntaxe et même plus largement la cohérence de leur pensée devrait se préciser peu à peu, même si ce n’est pas simple lorsque l’on part de très loin et que l’on a seulement 24h par semaine, récré comprise pour apprendre à ce petit monde les bases de l’expression orale, écrite et plastique…

     

     

     

    2. Présentation du projet

     

    Je termine la présentation de l’œuvre en résumant moi-même au début de l’année ce qu’ils ont appris puis, après quelques séquences, en leur demandant de dire, en une phrase, ce qu’ils viennent d’apprendre. J’enchaine en leur présentant ce que nous allons faire sur le même thème, en utilisant une technique semblable par exemple, ou en représentant à notre tour un portrait, un paysage, une nature morte,… Je rends toujours explicite le lien entre ce qui a été vu et ce qui sera fait, mais en ne faisant pas semblant de croire qu’ils vont « peindre comme Léonard de Vinci  » ou « sculpter comme Rodin » ni même « faire des rayures à la manière de Buren ». Je leur dis plutôt « à l’école, nous ne sommes pas de grands artistes qui avons appris notre métier depuis des années, nous n’avons pas autant de matériel ni autant de temps devant nous, mais nous allons aussi faire un portrait / utiliser des aplats de couleur / modeler une figurine / … »

     

    Au bout d’un moment, les élèves arrivent à savoir assez vite où je veux en venir, et formulent dès la première étape des hypothèses sur « ce que la maîtresse va nous faire faire ». Il m’arrive même parfois de leur demander explicitement ce qu’ils voudraient réaliser ensuite à la fin de la discussion.

     

    Je leur présente alors :

    a)    La consigne générale ( ce à quoi ils doivent parvenir )

    b)   le matériel nécessaire (si certains outils ont déjà été utilisés, je demande aux élèves eux-mêmes de rappeler la façon dont on s’en sert)

    c)    les grandes étapes de réalisation

    d)   Les « règles d’or » de la classe en art plastique (le soin accordé à son travail et aux outils du travail scolaire, la discipline nécessaire pendant le travail, l’obligation de ranger les lieux par la suite)

     

     3.Mise en activité

    C’est la partie la plus longue de chaque séance et de chaque séquence : la mise en activité peut prendre plusieurs séances au cours d'une même séquence. Comme c’est la suite logique de ce que j’ai déjà écrit, je n’ai pas grand chose à en dire.

    On peut facilement partager la classe pendant ce temps là et en profiter pour faire par exemple de la lecture en petits groupes pendant que les camarades s’affairent sur leur réalisation plastique… L’inverse (l’enseignant reste auprès des élèves qui patouillent pendant que les autres font des exercices d’application en français ou en mathématiques) est tout à fait possible également, surtout en cas d’activités qui sont sources de taches, demandent la surveillance constante d’un adulte ou ne sont pas réalisables en classe entière en raison du manque de matériel (par exemple si on a seulement 5 emporte-pièces pour réaliser un objet en terre, on ne peut pas faire l’activité avec 25 élèves en même temps ! )

     

    Cependant, mes séances d’arts visuels se passent tout de même la plupart du temps en classe entière, pour des raisons pratiques (salles de classe petites, activités qui peuvent produire de l’agitation surtout si on laisse les enfants « en autonomie ») mais aussi parce que c’est l’occasion de rester tous ensemble sur un même travail, ce qui me paraît toujours sympathique surtout les années où on a un cours multiple, et parce que ça permet des moments plutôt calmes une fois que l’activité est lancée (si si, on peut faire de l’art plastique dans le silence, c’est très reposant pour tout le monde d’ailleurs)

     

    4. Bilan

     

    La conclusion de la séquence se fait soit juste après le rangement de la salle, soit un peu plus tard si le travail doit sécher par exemple. Je montre à la classe certains travaux et je demande aux volontaires de réexpliquer ce qu’ils ont fait et pourquoi. Ils ont le droit de dire ce qu’ils ont trouvé facile ou plus compliqué, ce qu’ils pensent avoir réussi ou pas, et de pointer les différences entre les résultats obtenus. En revanche, on ne dénigre pas le travail des autres, ni le sien. Si une consigne n’a pas été respectée, on peut le faire remarquer mais de façon respectueuse, et lorsque ce non respect a compromis la qualité du résultat, on doit toujours expliquer comment on pourrait corriger le résultat (par exemple, si la feuille de Toto est gondolée, on devra lui dire que c’est parce qu’il n’a pas écouté les conseils et a utilisé trop d’eau, et qu’à présent il peut essayer de faire sécher son travail sous un dictionnaire par exemple, que la prochaine fois il doit essayer d’utiliser moins d’eau, ou de prendre un papier plus épais, qu’il peut enlever l’excèdent de liquide avant qu’il n’imprègne le papier avec un chiffon ou un peu d'essuie-tout,… )

    Gestion de l’espace, du matériel et du rangement.

     

    Je voudrais que cette progression puisse être adaptée à peu près à toutes les configurations de classe de cycle 2 sans qu’il y ait besoin d’une tonne de matériel, d’une salle spéciale ou d’un adulte supplémentaire (ça tombe bien, je n’ai rien de tout cela pour le moment)

     

    Je choisirai donc en priorité des activités qui ne réclament pas trop d’investissement, avec du matériel basique, puisque de toutes façons se servir d’un crayon et d’une paire de ciseau sera bien plus utile aux élèves que d’avoir pu toucher une fois dans sa vie un gadget compliqué et hors de prix (même si dans la vie, j’aime bien baver devant tous les bidules des boutiques de beaux arts ^^)

     

    Il faut aussi que les élèves s’habituent rapidement aux « règles d’or » de la classe, dont j’ai déjà un peu parlé :

     

    • Pendant une séance d’arts plastiques, on est quand même en classe, donc on respecte les mêmes règles que quand on fait du français ou de la découverte du monde (ça paraît évident comme ça ? ça ne l’est jamais pour mes élèves… ) donc on ne se lève pas sans autorisation, on ne se met pas à discuter avec son voisin de derrière même si c’est pour lui montrer ce qu’on est en train de faire ( les copains pourront admirer notre joli dessin peu après au moment du bilan ) , on lève la main si on a besoin d’aide,…
    • C’est la maîtresse qui décide du moment où on lance d’activité ou du moment où on en change, donc on répond IMPERATIVEMENT à son signal (il faut donc déterminer ce signal avant et ne pas hésiter à interrompre l’activité si la classe ne réagit pas)
    • Si besoin, on déplace les tables et les chaises le plus silencieusement possible : Cela demande un peu d’entrainement et il faudra faire soi-même la démonstration les premières fois… et tout ce qui a été déplacé doit être replacé à la fin de la séance.
    • On nettoie et on range le matériel utilisé dès la fin des travaux pratiques, après avoir écouté les instructions de la maîtresse : on ne nettoie pas un pinceau n’importe comment par exemple, il y a une façon particulière de le rincer et de l’égoutter, et un endroit où ils doivent être rangés ensuite.

     

    Progression cycle 2 en arts visuels (2) Les aspects pratiques

     

    Je pense qu’il faudra que je formalise un peu plus toutes ces règles une fois que j’aurai avancé dans la progression en elle-même. En pratique on arrive à faire prendre de bonnes habitude même à des élèves difficiles (cela dépend des classes car il y a deux ans j’avais bien du mal à ce que mes élèves respectent les bases de la vie en société que ce soit en classe ou à la récréation, et leur faire faire de la peinture était vraiment une épreuve, mais c’était vraiment une classe particulière) mais il faudrait tenir compte également dans la progression du temps demandé pour le nettoyage et le rangement, en évitant de faire des choses très salissantes ou demandant beaucoup de matériel au cours des premières semaines si possible.

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  • Progression cycle 2 en arts visuels (3) le découpage de l’année

     

    Passons maintenant aux choses sérieuses !

    Partons donc pour environ 30 séances, à adapter évidemment au contexte de la classe et de l’école. Je compte 5 périodes et donc environ 6 séances par période. Voici un premier découpage, pas très détaillé pour le moment, qui indique seulement le principal objectif technique de chaque micro séquence (il peut arriver qu’il y ait plusieurs objectifs) et le nombre de séances que je pense y consacrer.

     

    • 1-Septembre-Toussaint


    v séquence 1 : Tenir un crayon à papier pour dessiner au trait (1 séance)
    v séquence 2 : Réaliser des aplats aux crayons de couleurs (1 séance)
    v séquence 3 : réaliser un premier collage (2 séances) :

    v séquence 4 : Représenter un paysage (1 séance)
    v séquence 5 : Obtenir une couleur par mélanges aux crayons de couleur (1 séance)

     

     

     

    • 2-Toussaint-Noël

     

    v séquence 1 : Obtenir une couleur par mélanges à la peinture (1 séance)

    v séquence 2 : Réaliser un portrait (1 séance)

    v séquence 3 : Représenter des ombres au fusain (1 séance)

    v séquence 4 : Réaliser une nature morte (1 séance)

    v séquence 5 : Réaliser un objet en papier tridimensionnel à l’aide de pliages et de découpages plus complexes (2 séances)

     

    • 3-Janvier-février

     

    v séquence 1 : Modeler la terre (2 ou 3 séances)

    v séquence 2 : Utiliser l’encre de couleur pour faire des lavis (1 séance)

    v séquence 3 : Faire un dégradé au doigt (1 séance)

    v séquence 4 : Faire un dégradé à la peinture (1 séance)

    v séquence 5 : Élaborer une composition en trois dimensions (2 séances)

     

     

    • 4-mars-avril

     

    v séquence 1 : représenter des textures aux crayons (2 séances)

    v séquence 2 : utiliser les craies grasses et l'encre de couleur de façon combinée (2 séances)

    v séquence 3 : se servir de matières différentes dans un collage (2 séances)

     

    • 5-mai-juin

    v séquence 1 : Confectionner un objet en volume à partir d'un patron (1 séance)

    v séquence 2 : encrer et coloriser un dessin à l'encre (2 séances)

    v séquence 3 : dessiner et encrer un strip de bande dessinée (3 séances)

     

    Je modifierai peut-être l’ordre de certaines séances, voire leur intitulé, au fur et à mesure que je préciserai le déroulement de chaque séquence, mais j’attends d’ores et déjà vos avis éclairés ! Évidemment, on ne peut pas viser l'exhaustivité sur une année scolaire, surtout avec des élèves de 5 à 8 ans, mais le but est de leur donner des bases qu'ils pourront utiliser par ailleurs, chez eux ou dans la suite de leur scolarité. Parmi les choses que je rajouterais en priorité si nous avions un peu plus de temps, je pense à un peu de couture ou autres travaux d'aiguille et à des créations à base de petites perles par exemple.

     

     PS: Les liens sont désormais tous actifs, la progression est complète. J'attends désormais les avis et suggestions de ses utilisateurs. Merci d'avance !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Arts visuels Période 1, Séquence 1 : Tenir un crayon un papier pour dessiner au trait

     

    Ça y est, nos élèves sont en face de nous, ils rentrent tout juste de leurs vacances d’été, ils sont frais (hahem) et leur trousse est toute pleine de matériel flambant neuf (hahem, hahem,… ) qu’ils ne savent pas forcément utiliser…

     

    C’est l’occasion d’apprivoiser leur ami le crayon… On peut faire une petite séance de découverte du monde sur ce sujet, mais ensuite il s’agit de parvenir à le tenir correctement pour faire des merveilles avec, et là ça se corse…

     

    C’est le moment de remarquer que la pratique artistique permet dès le départ de renforcer d’autres apprentissages scolaires, puisqu’une tenue du crayon correcte est indispensable pour écrire vite et bien (et que l’apprentissage de l’écriture cursive est jusqu’à présent une priorité du cycle 2 !)

    Or, pour dessiner, une bonne position est encore plus importante que pour écrire puisque l’on doit pouvoir maîtriser ses gestes, et donc son trait, dans toutes les directions.

     

    Pour plus de renseignements, on peut se référer à cet article :

     

    http://dessinoprimaire.blogspot.fr/2012/01/utiliser-un-crayon-cela-parait-evident.html

     

    et au suivant :

     

    http://dessinoprimaire.blogspot.fr/2012/01/comment-utiliser-un-crayon-episode-2.html

     

    Trêve de bavardages, passons au déroulement de la séquence. Pour cette fois j’ai énormément détaillé, parce que c’est la première séance de l’année et qu’à la rentrée, j’ai toujours l’impression d’avoir complétement oublié mon métier. J’ai choisi de tout mettre dans un tableau pour que ça donne une jolie fiche que je pourrai mettre telle quelle dans mon beau classeur de prép…

     

    Petite précision suite aux remarques "du professeur" : J'ai choisi une œuvre en couleur simplement pour que ça "fasse joli" : On est au début de l'année, les élèves sont encore petits, leur travail doit être affiché toute l'année à l'entrée de la classe... Or, la première fois que j'ai eu des CP-CE1, j'ai fait la bêtise de leur faire faire un dessin au crayon à papier pour cette séance -Je n'avais pas choisi ce dessin de Cocteau- , le résultat était grisâtre et les élèves assez déçus et peu investis dans leur travail (par ailleurs je n'avais pas non plus assez insisté sur le fait que le dessin devait prendre toute la page, certains m'avaient rendu des gribouillis minuscules dans un coin du rectangle, j'ai donc renoncé à utiliser ces travaux et je me suis servie d'autre chose pour faire les pancartes des porte-manteaux)

    En revanche, je limite le nombre de couleurs parce qu'à cet âge, je sais qu'ils utiliseraient tous le maximum de crayons parce que " plus il y en a, plus c'est beau " et qu'ils seraient fiers de montrer à leurs copains combien ils ont de nuances différentes de verts dans leur trousse. Le résultat esthétique en pâtirait et ils auraient d'autant plus de mal à limiter le nombre de traits dans le dessin, qui se veut très simple.

     

    Arts visuels, S1 : Dessiner une affichette pour son porte-manteau

    Objectif technique principal : Tenir un crayon pour dessiner au trait

    Compétences du programme : Utiliser des techniques traditionnelles de dessin.

    Matériel : -Papier à dessin grain fin (du papier machine suffit tout à fait pour cet exercice) format A5 ou A6 en fonction de l'espace disponible sous chaque porte-manteau.

    -crayons de couleurs correctement taillés, de préférence assez gras (les traits doivent avoir une couleur vive et être visibles de loin même si l'on n'appuie pas trop)

    Organisation de la classe : Classe entière face au tableau.

     

    1. Observation d’une œuvre

    (5 minutes)

     

    • Présenter une reproduction du dessin de Cocteau, sans légende, aux élèves.

    En fonction du matériel disponible, on peut projeter l’image, en afficher une reproduction grand format ou encore faire passer une reproduction petit format dans les rangs (cette dernière solution est à éviter en ce début d’année, surtout dans les classes ou « faire passer quelque chose dans les rangs » est un concept encore bien mystérieux)

    • Poser quelques questions sur ce que les élèves voient :

    -Si les élèves sont lecteurs, leur faire déchiffrer les inscriptions.

    -Est-ce que cette image est une photographie, une peinture, une sculpture,… ?

    -Qu’est-ce qui est représenté ici ?

    -Quelles couleurs ont été utilisées ?

    Une fois que les couleurs ont été listées faire remarquer, si les élèves ne le font pas spontanément, qu’il n’y a pas de « coloriage » dans ce dessin et que l’artiste s’est uniquement servi de quelques traits de couleurs.

     2. Présentation du projet

    (15 minutes)

     

    • Sortir l’affichette (Télécharger l'affichette sur le dessin au trait) et expliquer que ce dessin a été fait par Jean Cocteau pour un de ses films dont le titre était « le testament d’Orphée » .
    • Présenter le projet : « Vous n’allez pas faire une affiche de film, mais utiliserez aussi des traits aux crayons de couleurs pour vous représenter. Chaque dessin sera affiché sous un porte-manteau pour qu’on puisse reconnaître rapidement vos affaires. Attention, il faudra vous appliquer vraiment puisque ce dessin restera affiché toute l’année à l’entrée de la classe !
    • Montrer un exemple :

    Arts visuels Période 1, Séquence 1 : Tenir un crayon un papier pour dessiner au trait

    Puis donner explicitement les consignes :

    -       On ne tracera que des traits, des contours qu’on ne remplit pas (pas de coloriage)

    -       On se représente de profil comme sur l’affiche de Cocteau ou de face si on préfère. (rassurer tout de suite les enfants : On leur demande un dessin très simple comme ils savent faire, ça ne doit pas être ressemblant comme une photographie ! )

    -       On dessine un objet qui représente ce qu’on aime faire (si Toto aime se promener dans la forêt, il peut dessiner un arbre, si Lulu préfère jouer au foot, elle peut dessiner un ballon)

    -       On utilise TOUTE la feuille (bien insister sur ce point et montrer alors un second modèle « raté » pour faire comprendre à chacun pourquoi c’est important)

    Arts visuels Période 1, Séquence 1 : Tenir un crayon un papier pour dessiner au trait

     

    -       On écrit son prénom en haut de la feuille et son nom de famille en bas (si les élèves n’en sont pas encore capables, c’est l’enseignant qui le fera ) on peut y rajouter un petit symbole comme une étoile sur l’affiche.

    • Pour faire ce type de dessin, il faudra d’abord s’entrainer à tracer correctement des traits. Les élèves doivent donc avoir à disposition une feuille de brouillon et un seul crayon .
    • Laisser quelques instants aux élèves pour s’entrainer en leur faisant d’abord faire des gestes dans l’espace, en profiter pour corriger les mauvaises positions et pour faire si besoin quelques exercices de « détente du poignet » ( par exemple, un élève « prête » son bras à son voisin, il doit être tellement détendu que son poignet doit rester bien souple, mais il doit pouvoir garder le crayon dans sa main)
    • Sur le brouillon, les élèves doivent ensuite faire « tous les traits qu’ils veulent ». L’enseignant trace alors au tableau des traits en insistant sur la façon dont elle les trace : ne pas lever le crayon avant la fin de la ligne, ne pas trembler, donc faire plusieurs fois le trait au brouillon avant de le faire "pour de bon" et aller assez vite pour ne pas hésiter. Terminer en traçant une silhouette de profil au tableau tout en faisant suivre du doigt aux élèves la ligne de leur propre profil en verbalisant le tracé... "la racine des cheveux -c'est à partir de là que commence le visage- puis front assez plat, le petit creux avant le nez qui part vers l'avant avant de revenir tout d'un coup vers le visage, une autre zone plate puis les lèvres qui ressortent un peu, mais pas tant que ça, le menton rebondi, le dessous de la tête et enfin le cou..." insister alors sur le fait que cette ligne est continue, qu'elle ne s'interrompt pas et que par conséquent, on ne lève pas son crayon tant qu'on n'est pas arrivé au cou ! Faire remarquer aussi la forme générale de ce visage de profil, si besoin en "ratant" encore une fois son dessin :

    Arts visuels Période 1, Séquence 1 : Tenir un crayon pour dessiner au trait

    On peut ainsi demander aux élèves d'observer deux lignes comme celles ci-dessus et de dire laquelle ressemble le plus à un visage de profil et pourquoi.

    • Il faudra refaire individuellement cette démonstration pour certains élèves à qui la première explication ne suffira pas. Montrer quelques productions ensuite au reste de la classe pour formaliser ce qu'ils viennent d'éprouver :

    -       qu’on peut faire des lignes droites ou courbes

    -       qu’on ne peut pas gommer le crayon de couleur (il faudra donc être sûr de soi au moment de réaliser son affichette)

    -       qu’il faut appuyer assez fort pour que les couleurs se voient de loin, mais pas trop pour ne pas casser la mine

    -       que le crayon doit être très bien taillé

    3. Mise au travail

     

    (15 minutes)

    • Les élèves ne doivent plus avoir sur leur table que 4 crayons bien taillés de couleurs différentes ainsi qu’un crayon noir pour écrire (faire vérifier à tous que les mines sont « bien pointues » ) et éventuellement un taille crayon. Rappeler qu’on ne pourra pas gommer.
    • distribuer les feuilles déjà découpées aux bonnes dimensions, en prévenant bien les élèves qu’ils n’en ont qu’une chacun (même si on aura pris soin d’en avoir quelques unes en réserve, au cas où… ) ils peuvent toujours s'entrainer à dessiner ce qu'ils veulent sur leur feuille de brouillon avant de passer au dessin final.
    • rappeler les règles de la classe : On reste à sa place, si on a besoin d’aide, on lève la main, on reste silencieux,… Rappeler ce que les élèves peuvent faire s’ils ont terminé, en fonction de l’organisation choisie dans la classe) puis laisser les élèves dessiner après avoir répété la consigne une dernière fois (le modèle reste au tableau)
    • Passer dans les rangs pour rassurer, encourager, corriger une tenue du crayon encore maladroite,…
    • Certains élèves risquent d’avoir terminé très rapidement ce premier travail, il faudra donc avoir prévu une autre activité pour eux. On peut par exemple leur laisser de quoi faire un dessin au trait libre pour qu’ils s’entrainent un peu plus.

     

    4. Rangement et bilan

    (15 minutes)

    • Ramasser les feuilles ( en vérifiant qu’il n’en manque aucune et que tous les prénoms y figurent de façon lisible ) qu’il faudra ensuite plastifier et afficher.
    • Demander à un élève volontaire d’expliquer ce qu’ils viennent d’apprendre.
    • Laisser quelques instants à des élèves volontaires pour décrire leur dessin à la classe.

     

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  • P1/S2 : réaliser des aplats aux crayons de couleurs

    Pour cette séance, pas d’observation de classique de l’histoire des arts, qui à mon avis tomberait forcément comme un cheveux sur la soupe. De plus, le fait d’avoir des séances généralement assez courtes au début de l’année est plus facile à gérer, pour moi du moins, dans les premiers jours de classe. L’objectif ici est en effet essentiellement technique : Il s’agit d’apprendre (ou de revoir) comment colorier correctement une surface.

    Ce savoir-faire servira aux élèves à la fois en classe au cours de toute leur scolarité (le fait de ne pas savoir correctement colorier m’a joué des tours jusqu’en terminale en géographie, personnellement) mais sera réinvesti également en dessin lorsqu’il s’agira de réaliser des ombres par exemple, à l’aide d’aplats plus ou moins marqués au crayon.

    Pour le moment, on ne s’intéresse qu’au coloriage « basique » : un crayon = une zone de couleur. Il est probable que les élèves auront déjà colorié ainsi depuis leur petite enfance, mais ce n’est pas toujours le cas, et même lorsqu’ils ont des collections de coloriages chez eux, ils ignorent parfois comment remplir une surface de façon uniforme, sans dépasser les contours.

    Il s’agira également d’approcher très sommairement la notion de symétrie axiale.

    Dans ma classe, cette séance prend place au tout début de l’année (éventuellement le premier jour) après l’étude de notre première poésie. (disponible ici, sur le site littérature au primaire)

    Arts visuels, S2 : Utiliser des crayons de couleur pour colorier un dessin au trait

    Objectif technique principal :

    Utiliser des crayons de couleur pour colorier un dessin au trait

    Compétences du programme : Utiliser des techniques traditionnelles de dessin.

    Matériel : -Un papillon par élève imprimé sur du papier machine (2 papillons par feuille)

    -crayons de couleurs correctement taillés, de préférence assez gras (les traits doivent avoir une couleur vive et être visibles de loin même si l'on n'appuie pas trop)

    Organisation de la classe : Classe entière face au tableau.

     1. Présentation du projet et d’un modèle

    (5 minutes)

    • Après l’étude de la poésie, expliquer que chaque élève aura « son papillon » affiché aux côtés des autres dans la classe.
    • Montrer alors le papillon à colorier (Télécharger) ainsi que deux modèles, l’un colorié correctement, l’autre dans lequel les couleurs ne sont pas symétriques, les traits très appuyés, dépassant des contours … Demander aux élèves si les deux papillons pourraient être affichés dans la classe et pourquoi.
    • Faire formaliser les consignes :

    -        Respect des contours (une zone par couleur, ne pas dépasser )

    -        Respect de la symétrie (même couleur sur une aile et sur l’autre)

    -        Soin (les traits ne doivent pas se voir)

    • Pour cette dernière consigne, l’enseignant doit montrer au tableau le geste à reproduire : passer le crayon toujours dans le même sens (de préférence en diagonale) et sans trop appuyer, « comme si on caressait le papier »

    2. Mise au travail

    (15 minutes)

    • Préparer le matériel : Vérifier que les élèves n’aient rien d’autre sur leur bureau que leur papillon et 4 crayons de couleurs différentes par table.
    • Répéter la consigne et préciser que les élèves qui ont terminé doivent demander à l’enseignant de venir et de valider leur travail, avant de découper (l’usage des ciseaux fera l’objet d’une séance plus tard, ici il s’agit de constater ce qu’ils savent déjà faire, on pourra donc découper à la place des plus malhabiles) puis de fixer le papillon sur l’affiche.
    • Mettre les élèves au travail
    • Les élèves ayant terminé les premiers peuvent prendre un autre coloriage inspiré d’un tableau célèbre.

    3. Rangement et bilan

    (5 minutes)

    • Les élèves volontaires expliquent à la classe quel est leur papillon et comment ils l’ont réalisé. On peut les pousser à expliquer pourquoi ils ont choisi ces couleurs ou ce qu’ils ont trouvé le plus difficile.

     

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